Jigoro Kano et l’Olympisme

Jigoro Kano à la cérémonie des Jeux Olympique

Né le 28 octobre 1860 à Mikage (Japon) et mort le 4 mai 1938 en bateau (à l’âge de 77 ans) de retour d’une conférence du Comité International Olympique, est le fondateur du judo kodokan.

 

Le judo est le premier art martial japonais à avoir obtenu une reconnaissance internationale, et le premier à avoir intégré les Jeux olympiques. Kanō est à l’origine d’innovations pédagogiques telles que l’utilisation des ceintures noires et blanches, et l’introduction du système des grades Dan1 pour marquer la différence de niveau entre pratiquants d’un art martial. Les maximes suivantes lui sont généralement attribuées : « Minimum d’effort, maximum d’efficacité » et « Entraide et prospérité mutuelle ».

 

Dans sa vie professionnelle, Kanō était un éducateur. Il fut notamment directeur de l’enseignement primaire pour le Ministère de l’éducation entre 1898 et 1901, puis président de la Tokyo Higher Normal School de 1901 à 1920. Il a joué un rôle majeur pour que le judo et le kendo entrent dans le programme des écoles publiques japonaises dans les années 1910. Par ailleurs, il fut le premier membre asiatique du Comité international olympique (CIO) (en fonction de 1909 à 1938), représenta officiellement le Japon à la plupart des Jeux olympiques tenus entre 1912 et 1936, et fut porte-parole pour la candidature du Japon aux Jeux de 1940.

 

Le Judo au Jeux Olympique

 

                              

Le judo a intégré le programme olympique lors des Jeux olympiques d’été de 1964 organisés à Tōkyō. L’art martial japonais a pourtant du mal à passer les frontières et à entrer au cœur de l’esprit olympique. Cependant, la prise de pouvoir de Charles Palmer à la tête de la Fédération internationale de judo permet d’installer durablement le judo au programme olympique grâce à une modernisation de la structure internationale et une refonte des règles qui diminuent considérablement l’influence nippone sur le judo mondial1.

 

Non inclus en 1968 à Mexico, ce sport est ainsi réintégré en 1972 et n’a depuis plus quitté le programme olympique. Cependant, les femmes durent attendre les Jeux olympiques de 1992 à Barcelone pour participer à l’événement international (le judo féminin était sport de démonstration quatre ans plus tôt à Séoul).

 

 

Catégories de poids

Hommes

1964 : 4 catégories de poids.

 

toutes catégories, +80 kg, -80 kg et -68 kg

1972-1976 : 6 catégories de poids.

 

toutes catégories, +93 kg, -93 kg, -80 kg, -70 kg et -63 kg

1980-1984 : 8 catégories de poids.

 

toutes catégories, +95 kg, -95 kg, -86 kg, -78 kg, -71 kg, -65 kg et -60 kg

1988-1992 : 7 catégories de poids.

 

+95 kg, -95 kg, -86 kg, -78 kg, -71 kg, -65 kg et -60 kg

1996-2020 : 7 catégories de poids.

 

+100 kg, -100 kg, -90 kg, -81 kg, -73 kg, -66 kg et -60 kg

Femmes

1992-1996

 

+72 kg, -72 kg, -66 kg, -61 kg, -56 kg, -52 kg et -48 kg.

2000-2020

 

+78 kg, -78 kg, -70 kg, -63 kg, -57 kg, -52 kg et -48 kg.

Mixte

Une épreuve par équipe mixte est introduite pour les compétitions en 2020.

 

Records

Articles connexes : Liste des médaillés olympiques masculins en judo et Liste des médaillées olympiques féminines en judo.

3 titres olympiques

Le Japonais Tadahiro Nomura est le seul judoka triple champion olympique de l’histoire : titré en 1996, 2000 et 2004.

 

2 titres olympiques

Douze judokas ont deux titres olympiques à leur palmarès. Le Néerlandais Wim Ruska fut le premier à obtenir deux titres olympiques en 1972 mais dans deux catégories différentes (poids lourds et toutes catégories). Le Japonais Hitoshi Saito et l’Autrichien Peter Seisenbacher sont les premiers à obtenir deux titres olympiques dans la même catégorie sur deux olympiades consécutives. En 2004, la Japonaise Ryōko Tani est la première femme à remporter deux titres olympiques.

 

Le Néerlandais Wim Ruska en 1972 (dans 2 catégories différentes).

Le Japonais Hitoshi Saito en 1984 et 1988.

L’Autrichien Peter Seisenbacher en 1984 et 1988.

Le Polonais Waldemar Legien en 1988 et 1992.

Le Français David Douillet en 1996 et 2000.

La Japonaise Ryōko Tani en 2000 et 2004.

La Chinoise Xian Dongmei en 2004 et 2008.

Le Japonais Masato Uchishiba en 2004 et 2008.

La Japonaise Ayumi Tanimoto en 2004 et 2008.

La Japonaise Masae Ueno en 2004 et 2008.

L’Américaine Kayla Harrison en 2012 et 2016.

Le Français Teddy Riner en 2012 et 2016.

 

5 médailles olympiques

Une seule judokate a réussi à remporter cinq médailles olympiques en judo :

La Japonaise Ryōko Tani : 2 en or (2000 et 2004), 2 en argent (1992 et 1996), 1 en bronze (2008).

 

4 médailles olympiques

Deux judokas ont remporté quatre médailles olympiques :

 

Le Français et ancien Britannique Angelo Parisi : 1 en or (1980), 2 en argent (1980 et 1984), 1 en bronze (1972).

La Cubaine Driulis González : 1 en or (1996), 1 en argent (2000), 2 en bronze (1992 et 2004).

 

3 médailles olympiques

Onze judokas ont remporté trois médailles olympiques :

 

Le Japonais Tadahiro Nomura : 3 en or (1996, 2000 et 2004).

Le Français David Douillet : 2 en or (1996 et 2000), 1 en bronze (1992).

Le Français Teddy Riner : 2 en or (2012 et 2016), 1 en bronze (2008).

La Cubaine Idalis Ortíz : 1 en or (2012), 1 en argent (2016), 1 en bronze (2008).

La Nord-coréenne Sun-Hui Kye : 1 en or (1996), 1 en argent (2004), 1 en bronze (2000).

La Sud-coréenne Min-Sun Cho : 1 en or (1996), 2 en bronze (1988 et 2000).

Le Néerlandais Mark Huizinga : 1 en or (2000), 2 en bronze (1996 et 2004).

La Japonaise Yōko Tanabe : 2 en argent (1992 et 1996), 1 en bronze (1988).

La Néerlendaise Edith Bosch : 1 en argent (2004), 2 en bronze (2008 et 2012).

La Cubaine Amarilis Savón : 3 en bronze (1992, 1996 et 2004).

L’Ouzbek Rishod Sobirov : 3 en bronze (2008, 2012 et 2016).